Appel à un pilotage unique pour les négociations entre la Suisse et l’UE

Que ce soit la présidente de la Confédération Doris Leuthard cette année, son successeur Alain Berset en 2018, ou le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères Ignazio Cassis, secondé par une secrétaire d'Etat, plusieurs personnes sont chargées, tour à tour, de la conduite des discussions avec l'Union européenne.

Une gestion qui est jugée inefficace par certains élus au Parlement fédéral qui exhortent le Conseil fédéral à clarifier le pilotage politique de ce dossier. Ceux-ci plaident notamment pour la nomination d'un interlocuteur unique pour l'UE, en remplacement de Jacques de Watteville parti en juin 2016.

"Faiblesse de gestion" dénoncée

"Avoir une plaque tournante de ce type-là ne peut que faciliter les débats", estime le conseiller national libéral-radical Laurent Wehrli, également membre de la Commission de politique extérieure. Et, selon lui, un secrétaire d'Etat en charge de la politique européenne ne remettrait pas en question le rôle du secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères: "Nous avons bien d'autres éléments à conduire en matière de politique extérieure que seulement avec l'UE".

Pour le socialiste Tim Guldimann, ancien ambassadeur de Suisse à Berlin, il appartient d'abord au Conseil fédéral de clarifier sa politique européenne: "Je constate une faiblesse de gestion dans le dossier européen du Conseil fédéral. Ces sept personnes sont responsables: qu'elles se mettent donc ensemble et prennent une décision."

Pietro Bugnon/hend