Noël ensemble

Pour un patron, trouver l'événement de fin d'année qui va faire mouche peut vite relever du casse-tête. Selon une étude publiée il y a deux ans, la tradition se perd. En 1998, 83% des entreprises organisaient une soirée, elles ne sont plus que 65%.

Les raisons invoquées ne sont pas seulement budgétaires. De fête à corvée, il n’y a qu’un pas lorsqu’on ne s’entend pas avec ses collègues. Sans compter que fatigue, alcool et hiérarchie ne font pas toujours bon ménage...

Mais le repas d'entreprise reste tout de même pour beaucoup d'employeurs une bonne manière de remercier leurs collaborateurs et de resserrer les liens. Reportage chez un fleuriste.

Viviane Gabriel

Si les célébrations de Noël sont chrétiennes pour une grande partie de la population, pour d'autres Noël revêt la forme d'une fête multiculturelle.

C'est le cas au centre d’accueil d’Anières, en campagne genevoise. Plus de 25 nationalités s'y côtoient en harmonie. Ici, Noël, c'est un événement que chacun peut s'approprier. Tous les enfants du foyer préparent un spectacle, sur le thème du cirque, dénué de références religieuses.

Pour la responsable Sandra Dessimoz, il y a un enjeu d'intégration. Il s'agit de "faire découvrir quelque chose aux gens qui sont arrivés pendant l’année et qui n’ont peut-être jamais vu ce qu’est Noël."

Joëlle Rebetez

L'habitude est souvent de célébrer Noël en famille, et le Nouvel An entre amis. Mais certains préfèrent s'éviter le rendez-vous familial et les tensions qui peuvent l'accompagner.

Christian Egger, par exemple, y a renoncé il y a longtemps. Le Noël traditionnel, en famille, l'ennuyait profondément. A 17 ans, il a décidé d'aller faire Noël pour les toxicomanes à Fribourg. "J'ai trouvé qu'il y avait quelque chose d'un peu magique, de beau", raconte-t-il.

Et depuis, il perpétue la tradition du "Noël des anges perdus", comme il l'appelle. Ces "anges perdus", ce sont des amis, des amis d’amis, des personnes fraîchement divorcées, éloignées de leur famille ou fâchées... En tout cas, des gens qu'il a choisis.

Julie Evard

Les fêtes de Noël ont évolué avec les divorces et les familles recomposées, mais certaines familles cultivent la tradition des très grandes tablées.

Certains seront 29 à table. Et ça demande un frigo bien rempli et une solide intendance.