Les enfants (0 à 17 ans) sont particulièrement exposés, car ils représentent un bénéficiaire sur trois. Les 56-64 ans ont eux vu leur risque fortement augmenter: 2,2% en 2011 à 2,9% en 2016.
A l'exception de Zurich, ce sont les cantons urbains (NE, BS, GE, VD et BE) qui affichent les taux les plus élevés, les taux les plus bas se trouvant à Appenzell, Obwald ou Uri.
Trois catégories
Depuis 2016, la statistique de l'aide sociale est répartie en trois catégories: l'aide sociale économique, l'aide sociale du domaine des réfugiés et celle du domaine de l'asile. L'aide dans les domaines des réfugiés et de l'asile est à la charge de la Confédération et l'aide économique revient aux cantons et aux communes.
En 2016, 85,8% des réfugiés ont bénéficié de l'aide sociale, soit 25'544 personnes. Dans le domaine de l'asile, ce taux est de 88,4%, ce qui correspond à 55'504 personnes. La majorité des bénéficiaires provient d'Erythrée et de Syrie, reflétant la situation migratoire actuelle, note l'OFS.
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ats/boi
Les précisions de Caritas
Dans un communiqué publié mardi, Caritas Suisse rappelle que toutes les personnes qui auraient le droit à l'aide sociale ne font pas forcément la demande. Citant une étude du canton de Berne, l'oeuvre d'entraide relève qu'un quart des ayants droit renoncent à s'adresser aux services sociaux.
L'ONG souligne également qu'en 2016 près de 40'000 personnes ont épuisé leur droit aux indemnités de l'assurance-chômage. De plus, on dénombre environ 145'000 "working poor" qui ont un salaire qui ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins. Leur nombre a augmenté.
Finalement, Caritas dénonce "les attaques contre la sécurité sociale" survenues dans plusieurs cantons.