Ces personnes acceptent l'idée de tuer quelqu'un, a dit le
conseiller fédéral dans un entretien à la « SonntagsZeitung ». Et au dol
éventuel s'ajoute la mise en danger de la vie d'autrui.
«Lorsqu'un homme tire autour de lui avec son fusil d'assaut, on
l'emprisonne immédiatemment. Pourquoi devrait-il en être autrement
avec les chauffards?», demande Moritz Leuenberger.
Plus de courage
Le ministre en charge des transports constate que la justice a
des scrupules à punir sévèrement les chauffards. Il espère que les
juges seront à l'avenir plus courageux en durcissant leur
condamnation.
Le conseiller fédéral salue également l'annonce du lancement de
l'initiative contre les chauffards de «Road Cross», l'organisation
de défense des victimes de la route. L'orientation est bonne,
estime le Zurichois. «Le barême des peines indique comment la
société entend juger les comportements antisociaux».
ats/cab
Sévérité parfois contre-productive
Punir plus sévèrement les chauffards serait contre productif, estime le président de la Société suisse de psychologie de la circulation (SPC), Andreas Widmer.
Il s'oppose ainsi à RoadCross et à son projet d'initiative.
On constate très souvent que peu après avoir introduit un renforcement des peines, le nombre des délits diminue avant de reprendre l'ascenseur un ou deux ans plus tard, a indiqué le psychologue à la «Berner Zeitung» le 3 décembre.
Les «vrais» chauffards n'ont pas conscience de commettre un acte répréhensible, poursuit Andreas Widmer.
Le président de la SPC préconise l'augmentation du nombre de contrôles policiers, mais aussi des sanctions rapides.
«Une personne qui se fait remarquer au volant devrait être rapidement sanctionnée et tenue de suivre un cours pédagogique».
A ses yeux, des tachygraphes devraient en outre être installés sur les voitures des chauffards déjà sanctionnés.