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Valais: nouvelle pollution de Tamoil à Collombey

C'est une information exclusive du bureau valaisan de la RSR: les eaux du Rhône ont à nouveau été souillées récemment par des hydrocarbures en provenance de la raffinerie Tamoil de Collombey.

L'incident est survenu le 17 avril dernier. L'Etat du Valais
n'en a eu connaissance que le 21 avril et encore... par un canal
détourné. Ce nouveau dossier est sur le bureau du juge
d'instruction pénale du Bas-Valais.



L'Etat du Valais a déposé une plainte pénale contre Tamoil, afin
que toute la lumière soit faite sur ce nouvel accident
écologique.

Une tonne de boues

Le 17 avril donc, des boues stockées dans un bassin tampon,
boues lourdement chargées d'hydrocarbures, ont été rejetées dans le
Rhône. Tamoil n'a pas averti spontanément et immédiatement la
centrale d'engagement de la police cantonale comme la loi l'y
oblige.



C'est finalement la population locale qui s'est substituée aux
responsables de Tamoil pour dénoncer le cas au Service cantonal
valaisan de la protection de l'environnement. L'enquête du juge
d'instruction pénal du Bas-Valais devra déterminer l'ampleur des
rejets avec précision.



On parle d'une tonne de boues, soit quelque 4 litres d'huiles.
D'aucuns diront que c'est peu ou que c'est assurément moins que les
quelque 500 litres d'hydrocarbures qui avaient été rejetés dans le
Rhône à la mi-novembre 2008 (lire ci-contre). Il
n'en demeure pas moins qu'il s'agit-là d'une nouvelle pollution du
Rhône par des hydrocarbures.

Information tardive

Informé le 21 avril seulement, soit quatre jours après
l'événement, le Service de la protection de l'environnement du
canton du Valais a contacté Tamoil rapidement afin d'obtenir des
explications, puis réalisé une inspection sur place. Elle a ordonné
ensuite que les boues encore entreposées dans le bassin tampon no3
depuis de nombreuses années soient évacuées immédiatement et
traitées par une entreprise spécialisée. L'opération s'est terminée
le 15 mai.



Le canton a aussi réclamé des améliorations tant techniques que
dans le domaine de l'exploitation afin que pareil incident ne se
reproduise pas. La plainte pénale quant à elle a été déposée le 8
mai.



Du côté de Tamoil, on minimise. Selon Laurent Paoliello,
porte-parole de Tamoil Suisse, une plainte a effectivement été
déposée contre la société qu'il représente. Quant à la fuite
d'hydrocarbures, elle est selon lui inférieure à la tolérance
journalière de rejet de liquides dans le Rhône.



Laurent Paoliello attend les résultats de l'enquête pénale pour
savoir si les rejets sont supérieurs à ce qu'il prétend. Et pour
savoir si les reproches formulés à l'encontre de Tamoil sont fondés
ou non.



Yves Terrani (RSR)

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Un précédent en 2008

Cet accident survient après un autre, à la mi-novembre 2008.

Un volume de 500 litres d'essence au minimum s'était déversé dans le Rhône.

Ces chiffres étaient annoncés par Tamoil.

Fin avril, la RSR annonçait que Tamoil faisait recours contre la décision de l'Etat de Vaud qui lui intimait de proposer, d'ici au 1er mai, des mesures destinées à sécuriser son usine.