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Des munitions vendues via la Suisse sans permis ont fini en main de l'EI

Les cartouches incriminées servent dans des armes d'origines soviétiques, comme cette mitrailleuse Pecheneg. [http://vitalykuzmin.net / Creative Commons - Vitaly V. Kuzmin]
Les cartouches incriminées servent dans des armes d'origines soviétiques, comme cette mitrailleuse Pecheneg. - [http://vitalykuzmin.net / Creative Commons - Vitaly V. Kuzmin]
Des cartouches vendues aux forces de sécurité irakiennes ont été saisies et utilisées par le groupe Etat islamique. Un intermédiaire bâlois n'avait pas d'autorisation et le SECO a ouvert une enquête.

La SonntagsZeitung, qui révèle l'affaire, se base sur le rapport "Weapons of the Islamic State" (Armes de l'Etat islamique, ndlr) publié en décembre par l'ONG Conflict Armament Research (CAR), dans lequel est citée la firme suisse Tradewell AG.

Concrètement, cette dernière a participé à une vente de cinq millions de cartouches serbes aux forces de sécurité irakiennes en 2004. CAR explique que Tradewell a gagné un appel d'offre, puis a autorisé une société britannique à acquérir et livrer les munitions à Bagdad.

Plainte du SECO

Le cas est doublement problématique: une partie des munitions est tombée aux mains de l'EI et la firme nécessitait, selon la loi sur le matériel de guerre, l'approbation du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), ce qu'elle n'avait pas.

Le SECO a déposé une plainte auprès du Ministère public de la confédération (MPC), rapporte le journal dominical.

Selon les données du registre du commerce, la société bâloise, créée en 1991, a été liquidée en 2010.

mre avec ats

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