Dans le SonntagsBlick, l'Argovienne explique que la situation s'est compliquée avec l'arrivée au pouvoir de nouveaux politiciens en Europe qui comprennent mal les spécificités helvétiques.
La Suisse fait face aux pressions de la Commission européenne pour conclure un accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l'UE, qui chapeautera la vingtaine d'accord bilatéraux existants, et que le gouvernement suisse veut ratifier d'ici la fin 2018. La reconnaissance d'une équivalence de la Bourse suisse a ainsi été limitée à un an par la Commission européenne.
En retour, le Conseil fédéral n'exclut pas de revoir le projet de deuxième tranche de la contribution à l'élargissement en faveur des Etats de l’Est, estimée à 1,3 milliard de francs (dit "milliard de cohésion").
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Relations avec l'Europe vitales
Or Doris Leuthard relève qu'en matière d'accord-cadre, le climat en Suisse est "empoisonné", ce qui complique encore la donne. La démocrate-chrétienne, souligne l'importance d'établir des règles claires avec l'Union européenne, un partenaire avec lequel la Suisse réalise les deux-tiers de ses transactions commerciales.
D'où l’importance de consulter rapidement le peuple sur la question européenne pour clarifier le débat. "Une votation de principe serait utile", car "nous devons savoir dans quelle direction aller", résume l'Argovienne.
Et la Suisse pourrait aussi se doter d'un "secrétariat d'Etat aux affaires européennes". C'est en tous cas la proposition faite par le nouveau chef du Département fédéral des affaires étrangères Ignazio Cassis. Doris Leuthard confirme que le Tessinois "a présenté de manière informelle des idées au Conseil fédéral. Mais maintenant, il doit décider par lui-même ce qu'il veut mettre en action".
cab avec Alain Arnaud