Le principe de cette initiative a été arrêté l'été passé. Elle visera à ancrer dans la constitution le principe d'un frein lorsque les coûts dépassent une certaine limite.
Dès que les coûts par assuré à la charge de l'assurance obligatoire augmenteraient plus fortement en moyenne annuelle qu'un certain index encore à définir précisément (salaires nominaux, indice des prix, etc.), le Conseil fédéral devrait prendre des mesures de limitation des coûts, en concertation avec les cantons et les partenaires tarifaires.
"Limite dépassée"
La limite du supportable est déjà dépassée, en particulier pour les familles de la classe moyenne, selon le PDC. Elles doivent consacrer une part de plus en plus élevée de leur revenu aux primes de l'assurance obligatoire des soins, sans pour autant bénéficier de subsides à l'assurance maladie.
La spirale ascendante des coûts de la santé doit être stoppée, estime le président du PDC Gerhard Pfister.
ats/rens
D'autres initiatives déjà lancées ou en préparation
Le PDC n'est pas le seul à vouloir agir par voie d'initiative dans le domaine des coûts de la santé. Le PS affiche la même intention, mais les détails restent encore à fixer.
Deux initiatives ont en outre déjà été lancées en octobre par des comités réunissant notamment des personnalités politiques telles les conseiller d'Etat Pierre-Yves Maillard (PS/VD) ou Mauro Poggia (MCG/GE) ainsi que des associations de consommateurs et d'assurés.
La première, intitulée "Assurance-maladie. Pour une liberté d'organisation des cantons", a été lancée au lendemain de l'annonce des primes 2018. Son but est de donner aux cantons la liberté de créer une institution cantonale chargée de compenser l'ensemble des coûts à charge de l'assurance obligatoire des soins.
La seconde, "Stop aux lobbies des caisses maladie", veut interdire aux parlementaires de siéger dans les directions des caisses d'assurance maladie. La récolte de signatures pour les deux textes a commencé en octobre.