Il y a 20 ans, la Suisse comptait 60'000 cabines, contre 3000 aujourd'hui sans compter les 2000 appareils publics que Swisscom fournit aux hôpitaux, restaurants ou écoles.
Et tous les publiphones sont menacés car, depuis début 2018, Swisscom n'est plus obligée de les mettre à disposition du public (voir ci-dessous).
Lieux de vie ou vouées à la casse
Mais que faire des cabines désaffectées? Si les communes sont intéressées, Swisscom les cède gratuitement. Certaines deviennent des lieux d'échange de livres, d'écoute d'histoires ou d'installation de défibrillateurs. Mais seulement une cinquantaine de structures ont été recyclées actuellement.
Les privés aussi peuvent s'en procurer une, pour 3500 francs, sans compter le transport. Mais Swisscom n'est pas submergée par les demandes. Il arrive aussi que des entreprises installent des cabines dans leur open space pour téléphoner au calme.
Les installations qui n'ont pas trouvé acquéreur seront démontées et souvent éliminées.
ats/boi
Changement de mandat pour Swisscom
Le mandat actuel du service universel oblige Swisscom à maintenir au moins un publiphone dans chaque localité du pays. C'est ainsi que la Confédération définit les prestations que Swisscom doit obligatoirement fournir. Mais depuis début 2018, le service universel a été ajusté et les cabines téléphoniques n'y sont plus incluses.
A l'heure où presque tout le monde possède un téléphone portable, plus d'un millier d'appareils ne sont parfois jamais utilisés pendant plusieurs jours. L'exploitation des appareils restants ne couvre très souvent pas les coûts.
Selon Swisscom, le nombre d'appels depuis une cabine téléphonique a chuté de 95% entre 2004 et 2016. Durant la seule année 2016, la baisse a été d'un tiers.