Le gouvernement et le Parlement à l'unanimité soutiennent ce paquet qui doit permettre à la Confédération de continuer à percevoir l'impôt fédéral direct et la TVA jusqu'en 2035.
Ces taxes constituent plus de 60% des recettes qui permettent à l'Etat de fonctionner, mais elles n'ont jamais été ancrées de manière définitive dans la Constitution. Provisoires, elles sont actuellement limitées à 2020. Toutes les tentatives pour les pérenniser ont échoué.
Notre système donne la possibilité de discuter les impôts, les missions de l'Etat
Leurs recettes, plus de 40 milliards de francs par an, sont vitales pour la Confédération, a argumenté Ueli Maurer. Un refus le 4 mars engendrerait des coupes budgétaires massives et nécessiterait de trouver rapidement des sources de financement alternatives.
"C'est important pour le financement de la Suisse, c'est nécessaire, mais notre système donne la possibilité de discuter les impôts, les missions de l'Etat et là c'est l'occasion de discuter toutes ces choses", explique le chef du Département fédéral des finances.
Un non du peuple le 4 mars est toutefois très improbable. Il n'y a pas d'opposants déclarés pour l'instant et la campagne sera éclipsée par l'initiative "No Billag". En 2004, le précédent régime financier avait été accepté par plus de 7 Suisses sur 10.
Pietro Bugnon/lgr