L'initiative, qui exige la suppression de la redevance radio-TV et l'interdiction de toute forme de financement de médias par la Confédération, a donné lieu samedi à un débat sur le rôle des médias en Suisse.
Pour Nicolas Jutzet, responsable de la campagne romande au sein du comité No Billag, il faut payer ce que l'on consomme. "Le système actuel prive le citoyen de la liberté de choix", a ajouté le Neuchâtelois.
Partisane du rejet de No Billag, la conseillère nationale bernoise Christa Markwalder a pour sa part estimé que l'initiative porterait atteinte à la diversité médiatique.
Petra Gössi appelle au non
Avant la décision des délégués, la présidente du parti a elle aussi annoncé qu'elle déposerait un non dans l'urne. "La solution proposée n'est pas adéquate", a déclaré Petra Gössi.
"Même si je ne suis pas toujours du même avis que les journalistes, je respecte (...) l'importante contribution des médias au fonctionnement de notre démocratie", a encore relevé la conseillère nationale schwyzoise.
ats/ptur
Attaques contre le Conseil fédéral dénoncées
Petra Gössi a aussi défendu le travail des conseillers fédéraux. Elle estime que les attaques dont ils ont été l'objet affaiblissent la position du Conseil fédéral dans ses négociations avec Bruxelles.
Sans jamais le citer nommément, Petra Gössi a vertement stigmatisé l'attitude de Christian Levrat. "Le populisme des socialistes et des conservateurs ne nous permet pas d'avancer", a-t-elle déclaré, faisant allusion aux déclarations qu'elle juge "absolument irrespectueuses "du président du Parti socialiste à l'égard de membres élus du Conseil fédéral".
Christian Levrat avait accusé fin décembre le Conseil fédéral d'adopter un comportement contre-productif dans la politique européenne, visant en particulier le chef du Département fédéral des affaires étrangères Ignazio Cassis.
Mesures pour l'énergie adoptées
Les délégués ont aussi adopté sans opposition un papier de position sur le climat et l'énergie après l'adoption par le peuple de la stratégie énergétique 2050 qui vise un virage modéré vers une Suisse sans atome.
Le document dresse une série de mesures pour notamment assurer l'approvisionnement énergétique de la Suisse.
Le PLR préconise entre autres une limitation de la durée des modèles de subventionnement, un renforcement de la production nationale d'électricité grâce à des modèles proches du marché.