Les jeunes estiment que ce texte, soumis au vote le 4 mars et lancé par des jeunes UDC et PLR, nuit à la diversité des médias en Suisse, menace la cohésion nationale et pourrait aboutir sur le contrôle des opinions.
L'initiative veut enterrer la seule entreprise de médias obligée par la loi à former les opinions, a expliqué Pascal Vuichard, co-président des jeunes Vert'libéraux. A l'heure des "fake news" et de la place grandissante des géants d'internet comme Google ou Facebook, elle met en danger la démocratie, a-t-il précisé.
Une "berlusconisation" redoutée
La solidarité est une nécessité pour pour préserver l'offre dans toute la Suisse. Le texte est une attaque contre la Suisse, a renchéri Tino Schneider, président des Jeunes PDC.
"Ma génération consomme les informations surtout sur internet", mais elle veut aussi des médias variés et indépendants, a expliqué Luzian Franzini, président des Jeunes Verts. L'initiative conduira à une "berlusconisation" du paysage médiatique comme en Italie. Privatisé, le marché audiovisuel suisse ne serait plus rentable pour les régions minoritaires que sont la Suisse romande et le Tessin.
Conséquences pour les jeunes
Un oui à l'initiative aura aussi des conséquences économiques pour les jeunes qui devront payer pour avoir accès, à la télévision, à des événements sportifs par exemple.
Mais les opposants à "No Billag" sont tous d'accord pour dire que la SSR doit évoluer et s'améliorer. Elle doit s'adapter aux nouvelles technologies et offrir de meilleures offres aux jeunes générations. Le débat devra être lancé après le 4 mars.
ats/boi