Le thème de l'égalité salariale occupe actuellement plusieurs pays en Europe. L'Islande est devenu, le 1er janvier, le premier pays au monde à interdire l'octroi de salaires plus élevés aux hommes.
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En Allemagne, une nouvelle loi vient d'entrer en vigueur visant à lutter contre les discriminations salariales. Quant à la Suisse, le Parlement se penchera sur la question au printemps prochain (lire encadré).
Conjoncture favorable
Pour Claudine Amstein, directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI), la place des femmes dans le monde de l'économie passe par trois mesures principales: la flexibilité du travail, la formation continue et les structures d'accueil d'enfants.
Elle pointe deux aspects conjoncturels favorables actuellement pour une meilleure intégration des femmes dans le monde du travail: "Aujourd'hui, les femmes ont une opportunité qui doit être exploitée et les entreprises ont un rôle à jouer. On va en effet avoir un manque de personnel qualifié lié aux baby-boomers qui arrivent à la retraite, mais aussi lié à un tarissement de l'immigration. Le monde économique aura donc besoin de femmes", a-t-elle expliqué mercredi dans le 12h30 de la RTS.
Cela réglera-t-il vraiment la question des différences salariales? "Lorsque l'économie a besoin de talents, il faut savoir se vendre et les femmes ont peut-être eu tort de ne pas exiger certains salaires lorsqu'elles débutent."
hend
Une loi non contraignante en préparation en Suisse
Le projet de loi qui sera discuté par le Parlement fédéral au printemps prochain est beaucoup moins contraignant que le cas islandais. Ce texte porté par la conseillère d'Etat Simonetta Sommaruga prévoit que les entreprises de plus de 50 personnes analysent le salaire de leurs employés tous les quatre ans, sous la supervision d'experts indépendants.
>> Les précisions dans le 12h30: