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Les demandes d'asile ont diminué d'un tiers l'an dernier par rapport à 2016

L'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM) loge des requérants d'asile, en majorité des familles, dans deux chalets à Gryon (VD). [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les demandes d'asile ont diminué d'un tiers l'an dernier par rapport à 2016 / Le 12h30 / 1 min. / le 22 janvier 2018
Les demandes d'asile diminuent en Suisse, selon la statistique du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) publiée lundi. L'an dernier, un peu plus de 18'000 personnes ont déposé une requête, soit un tiers de moins qu'en 2016.

Deux facteurs expliquent cette baisse: la route de la Méditerranée centrale est moins utilisée depuis l'été dernier. Et les mouvements migratoires en provenance d'Afghanistan, de Syrie et d'Irak ont fortement diminué, alors qu'ils étaient encore très marqués en 2016.

Le nombre de demandes d'asile déposées en 2017 est le chiffre le plus bas depuis 2010.

Un quart des requérants obtiennent l'asile

L'année dernière, l'asile a été accordé à près de 6400 personnes, ce qui représente un taux de reconnaissance de 25,8%. En d'autres termes, seul un quart des demandeurs obtiennent l'asile en Suisse, un taux qui s'élève à 57,5% en tenant compte des admis provisoires.

Les Erythréens restent les plus nombreux (3375)à demander l'asile. Le nombre de requêtes affiche toutefois une baisse de près de 35%.

Changement de pratique pour l'Erythrée

Le SEM invoque deux raisons, outre la fréquentation à la baisse de la route de la Méditerranée centrale. Une grande partie des demandes sont traitées en Italie, ou alors ces requêtes tombent sous le coup des programmes de relocalisation en Europe. Et d'autre part, la Confédération a changé de pratique: elle n'accepte plus les déserteurs de l'armée, même ceux qui ont quitté le pays illégalement. Un message qui semble avoir été compris jusqu'en Erythrée.

Rouven Gueissaz/kkub

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