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Cargo Sous Terrain, qui a récolté 100 millions, dévoile sa feuille de route

Une image de synthèse de ce à quoi pourrait ressembler le futur métro de marchandises. [Keystone - LOGLAY/NITIN DESIGN]
Le point sur l’avancement du projet Cargo sous terrain, le métro national pour les marchandises / La Matinale / 2 min. / le 24 janvier 2018
Cargo Sous Terrain (CST), le projet de système automatisé de transport des marchandises sous terre, a réuni 100 millions de francs et a annoncé mardi viser la mise en service d'un premier tronçon dans la région de Zurich.

La société a présenté mardi à Doris Leuthard, la conseillère fédérale chargée des Transports, sa feuille de route pour la prochaine phase. Le Conseil fédéral doit maintenant valider la composition du capital et mettre en consultation une loi cadre permettant la création du réseau de tunnels.

L'ensemble des investisseurs sont des compagnies privées, parmi elles des entreprises comme Swisscom, les grands distributeurs, des assureurs ou encore La Poste. Mais une partie de l'argent vient directement de Chine.

Pari sur la Chine

Patron de Dagong Global Investment, une société chinoise, Jianzhong Guang explique que s'il investit, c'est qu'il souhaite importer cette idée de cargo souterrain en Chine, dont les villes subissent la congestion du trafic. Il fait le pari que la Chine inaugurera son premier tronçon avant la Suisse.

"C'est un bon 'mix' que nous avons trouvé, nous avons une majorité de Suisses et des investisseurs de l'étranger, avec des points de vue différents", relève Peter Sutterlüti, président du conseil d'administration de CST. Il ajoute qu'une fois le permis de construire délivré, il sera plus facile de trouver des investisseurs à long terme.

Concrètement, il s'agira de trouver 3 milliards de francs pour réaliser le premier tronçon entre Härkingen (SO)-Niederbipp (BE) et Zurich et 30 milliards de francs pour le reste du réseau.

Obstacles politiques et financiers

Or, il n'est pas certain que les soutiens de la première heure répondent encore présent. "Je ne pense pas que c'est notre rôle d'investir dans les tunnels ou des infrastructures", souligne Rainer Deutschmann, directeur de la division logistique de Migros, qui explique l'investissement de Migros comme "une responsabilité" dans la phase initiale du projet.

Si une étape cruciale a été franchie mardi, les obstacles politiques et financiers à surmonter ne manqueront pas pour CST. Les promoteurs du projet espèrent que le Conseil fédéral mette en consultation une loi cadre avant l'été.

Stéphane Deleury/lgr

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