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Affaire Kadhafi: Tripoli refuse l'offre de Berne

Saif al-Islam s'est présenté comme un messager dans cette affaire.
Saif al-Islam s'est présenté comme un messager dans cette affaire.
Tripoli a refusé samedi le paquet de propositions de Berne pour trouver un compromis au conflit qui oppose les deux pays à la suite de l'arrestation d'un des fils du colonel Kadhafi. Les discussions à Davos sur cette affaire sont terminées.

Retour à la case départ. Ou presque. Tripoli refuse l'offre
suisse, selon un correspondant de la TSR à Davos. La Libye a
examiné durant la nuit de vendredi à samedi les propositions que
Berne lui avait livrées cette semaine à Davos. Le non est tombé
samedi matin. Il semblerait que Tripoli bloque sur quelques
libellés, a précisé le journaliste Hubert Gay Couttet au 12:45 de
la TSR en direct des Grisons.



Des discussions étaient en cours entre le fils du colonel Kadhafi,
Saif al-Islam Kadhafi, et le Département fédéral des affaires
étrangères depuis jeudi, suscitant de nombreux espoirs. Elles sont
maintenant terminées. La diplomatie va reprendre par des voies
normales.

Une arrestation inutile

Néanmoins, il semblerait que Berne aurait déjà fait de nombreux
efforts pour trouver un compromis avec Tripoli. Dans un entretien
publié samedi dans Le Matin, Saif al-Islam Kadhafi, qui se présente
comme un "messager" dans cette affaire, a affirmé que "les Suisses
(...) ont reconnu que l'arrestation à Genève de mon frère Hannibal
était inadéquate et inutile. Ce sont leurs mots. Ils ont admis
leurs erreurs. De notre côté, nous leur avons demandé de prendre
des mesures pour que cela ne se reproduise pas. Nous voulons aussi
des sanctions contre les personnes responsables".



Le Département fédéral des affaires étrangères n'a pas voulu
commenter les propos du fils du leader libyen.

Propositions suisses

Le fils du dirigeant libyen détaille les «propositions» que la
Suisse aurait faites pour aplanir le différend: «Les Suisses
veulent améliorer nos relations à l'avenir et mettre en place une
meilleure coopération entre nos deux pays. Certaines de ces
propositions concernent le secteur de la santé ou le tourisme. Les
deux pays souhaitent également simplifier la procédure d'octroi des
visas».



Saif al-Islam Kadhafi espère qu'une solution sera trouvée «très
rapidement» pour rétablir des relations amicales entre la Suisse et
la Libye. Il souligne cependant que c'est son père qui prendra la
décision de dénouer la crise diplomatique entre les deux pays. «Mon
père et son gouvernement» vont «analyser les nouvelles propositions
suisses», précise-t-il.



Le fils du colonel libyen ajoute que les discussions qu'il a eues
avec la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey à sa demande en
marge du Forum économique mondial (WEF) à Davos se sont déroulées
dans une «très bonne» ambiance.

Pas d'embargo pétrolier

Interrogé sur les deux ressortissants suisses qui ne peuvent
toujours pas quitter la Libye depuis l'éclatement de la crise en
juillet dernier, Saif al-Islam Kadhafi a promis de se pencher sur
ce cas, «dans le cadre de notre loi bien sûr». «D'après mes
informations, leurs autorisations de séjour n'étaient pas en
ordre».



Le dignitaire libyen dément enfin qu'il y ait eu un embargo
pétrolier de Tripoli à l'égard de la Suisse: «C'était une rumeur.
Cette affaire d'embargo a été exagérée. En outre, croyez-moi, nous
ne sommes pas stupides. Un embargo est aussi mauvais pour nous que
pour vous».



ats/bri

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Les deux plaignants montrés du doigt

Le président de la Fondation Kadhafi, une institution de bienfaisance, montre du doigt les deux employés qui ont porté plainte à Genève contre Hannibal Kadhafi.

«Ils ont inventé toute cette histoire de maltraitance pour avoir un permis de travail en Suisse», affirme Saif al-Islam Kadhafi, estimant que la Suisse et la Libye sont les grands perdants dans cette affaire.

L'Affaire Kadhafi en bref

Tripoli exige des excuses de la part des autorités suisses suite à l'arrestation d'Hannibal Kadhafi et de son épouse après la plainte de deux domestiques, aujourd'hui retirée.

La Libye considère que la police genevoise a commis une «erreur» et que son comportement était «inacceptable».

Pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, une commission paritaire helvético-libyenne a été mise en place.

Selon le rapport du coprésident suisse, le professeur Lucius Caflisch, la police genevoise a respecté la loi mais aurait effectivement usé de moyens «excessifs».