L'initiative menace la cohésion nationale, a déclaré le président du Conseil national Dominique de Buman avant d'alerter contre une destruction de la SSR. "Les régions linguistiques ont besoin d'une information équilibrée dans leur propre langue", a-t-il argumenté.
La commercialisation du paysage médiatique visée par les initiants aurait des conséquences importantes. Les investisseurs disposant de gros moyens financiers - souvent des étrangers - auraient plus de poids sur le marché suisse. Ils cherchent à imposer leurs propres intérêts. "Je ne souhaite pas une situation comme aux Etats-Unis ou en Italie pour notre pays", a ajouté Dominique de Buman.
Jeunes majoritairement contre
Même les jeunes, qui ont une consommation médiatique différente, veulent une couverture globale et équilibrée pour l'ensemble de la Suisse, ajoute le président des Jeunes PDC, Tino Schneider.
En vain, Florian Maier, du comité d'initiative, a argumenté pour une dépolitisation de la radio et de la télévision. Elles sont sous l'emprise du Conseil fédéral et n'osent pas le critiquer. "Les médias ne peuvent pas remplir leur rôle de quatrième pouvoir."
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ats/pym
RTS La Première 27 janvier Journal de 12h00
Les Vert'libéraux ne veulent pas de No Billag
Comme le PDC un peu plus tôt, les délégués vert'libéraux n'ont laissé aucune chance à l'initiative pour la suppression de la redevance radio et tv. Par 113 voix contre 6 et 8 abstentions, ils ont clairement rejeté No Billag, en votation le 4 mars.
"Le besoin de réforme est évident, mais nous sommes clairement opposés à la transformation fondamentale du paysage médiatique suisse par l'initiative", a déclaré le président du parti Jürg Grossen. La diversité des médias et des opinions subirait des dommages considérables, estime le parti.