Un mail de la direction de la raffinerie Tamoil de Collombey a
averti le personnel peu avant minuit hier soir de cette reprise de
la production. Dans les faits, la production n'avait pas été
entièrement stoppée, car un arrêt brutal aurait empêché une reprise
normale de la production.
Pas de raison officielle
Aucune raison officielle n'a jamais été donnée pour expliquer la
fermeture de la raffinerie. Selon des informations de la RSR et de
la TSR, le régime libyen n'aurait pas vraiment apprécié la descente
de juges et de policiers à la raffinerie mardi dernier dans le
cadre de diverses procédures judiciaires.
L'opération faisait suite aux plaintes déposées par les deux
cantons après deux incidents. A cette occasion, divers prélèvements
ont été effectués par les spécialistes à des fins d'analyses, et
des rapports seront établis pour les autorités pénales, avaient
indiqué mardi les deux polices.
Ces enquêtes visent à déterminer si la raffinerie a violé les
dispositions des lois fédérales sur la protection des eaux, de
l'environnement et de l'air.
Plainte déposée
Les administrations des deux cantons avaient déposé plainte
après les incidents de décembre 2008 sur le canton de Vaud et de
mai 2009 du côté valaisan. Les deux cantons exigent un
assainissement des installations.
Fin 2008, la raffinerie a été victime d'une fuite de 151'000
litres d'hydro-carbures, dont environ 500 litres ont terminé dans
le Rhône. Et en mai dernier des boues d'épuration contenant quatre
litres de mazout se sont échappées. La raffinerie n'a pas averti
immédiatement les autorités.
La raffinerie a aussi été sommée de réduire ses émissions de
pollution de l'air. Après avoir obtenu un délai pour établir un
plan d'assainissement, elle a annoncé le 6 juin l'engagement de 60
millions de francs sur une dizaine d'années pour des mesures de
sécurité.
nr