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Le Conseil fédéral n'a "aucune stratégie claire" sur l'Europe

L'invitée de Romain Clivaz (vidéo) - Céline Amaudruz, vice-présidente de l'UDC suisse
L'invitée de Romain Clivaz (vidéo) - Céline Amaudruz, vice-présidente de l'UDC suisse / La Matinale / 11 min. / le 31 janvier 2018
Au moment où les rapports entre la Suisse et l'Union européenne sont au coeur des discussions, "aucun citoyen de ce pays n'y voit très clair" sur la stratégie européenne du Conseil fédéral, souligne la vice-présidente de l'UDC Céline Amaudruz.

"Le Conseil fédéral avance de manière très dispersée (...), il n'y a aucune concertation, aucune stratégie claire, aucune action concertée." Pour Céline Amaudruz, qui s'exprimait mercredi dans La Matinale, ce n'est pas de "bon augure pour entamer des négociations avec l'Union européenne".

La vice-présidente de l'UDC rappelle aussi que son parti n'est plus le seul à se soucier de la situation et évoque Rolf Döring, patron d'Adecco et de Swisslife. Ce dernier a estimé que les Suisses se comportent "partout comme des quémandeurs ou même comme des exécutants".

"Ce sentiment que l'UDC a commencé à être partagé par des grands patrons et par des gens de l'économie", insiste la conseillère nationale genevoise. "L'UDC n'est plus seule face à la non-stratégie du Conseil fédéral."

L'Union européenne "n'entend pas négocier, mais imposer"

Revenant sur les propos d'Emmanuel Macron tenus sur la RTS - "la Suisse ne peut pas choisir ce qu'elle veut"-, Céline Amaudruz considère que l'Union européenne "n'entend pas négocier, mais imposer". Elle attend donc d'Ignazio Cassis qu'il prépare une négociation avec des demandes claires de la part de la Suisse afin de pouvoir vraiment négocier et obtenir un compromis avec l'Union européenne.

Sur les questions financières, "nous avons une telle pression parce que les Européens ont très bien compris que la Suisse n'a pas un discours clair et n'est pas unie derrière une décision". Même si l'Union européenne attend depuis dix ans sur la question institutionnelle, "nous aussi, nous attendons depuis dix ans d'avoir des contre-prestations et pas un diktat."

Propos recueillis par Romain Clivaz

Adaptation web: Eric Butticaz

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