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Procès UBS: la banque prête à tout payer

UBS devra donner 4450 comptes aux Etats-Unis.
Le Blick estime que c'est à Marcel Ospel de régler la note.
La grande banque UBS est prête à prendre en charge les frais de l'accord conclu entre la Suisse et les Etats-Unis pour régler le différend avec le fisc américain. Les discussions auraient coûté 50 millions de francs, selon des informations parues dans le Blick jeudi.

"Naturellement, nous sommes disposés à payer les coûts engendrés
par le règlement de la procédure 'John-Doe-Summons' si la
Confédération les facture", a déclaré jeudi à l'AP Christoph Meier,
porte-parole d'UBS.



Le Parti socialiste avait déjà réclamé hier (mercredi) des
éclaircissements sur la question des coûts. Son président Christian
Levrat a d'ailleurs convoqué un point de presse vendredi sur le
dossier.

50 millions de francs

Les frais liés à l'affaire ont atteint au minimum 50 millions de
francs, a calculé le Blick , qui se demandait jeudi
matin si c'était au contribuable de mettre la main au
porte-monnaie.



"Pas question!", lui avaient répondu deux députés interrogés.
L'écologiste zurichois Daniel Vischer et la socialiste bâloise
Anita Fetz estiment que ce montant doit être payé par les
responsables de la débâcle soit, comme le précise le Blick, Marcel
Ospel et son équipe dirigeante de l'époque.



L'affaire UBS a mobilisé trois conseillers fédéraux, qui ont dû
engager une armada de juristes et de spécialistes. Il y a eu des
douzaines de voyages transatlantiques avec séjours à l'hôtel. De
plus, aux Etats-Unis, le Conseil fédéral a recouru aux services de
deux cabinets d'avocats, dont l'heure est facturée au moins mille
dollars.



Le Blick s'est aussi fait l'écho de la reconnaissance du président
de l'UBS Kaspar Villiger envers la Confédération. Les négociations
ont été dures jusqu'au bout et la banque peut lâcher un ouf de
soulagement après l'accord trouvé mercredi avec le fisc américain,
estime le journal.

La presse suisse s'interroge

Au lendemain de l'accord intervenu entre la Suisse et les
Etats-Unis, la presse suisse tente d'évaluer les conséquences de
cette affaire. Le Temps estime que si l'accord permet d'éviter un
"mauvais procès auquel aucune des parties n'avait intérêt", une
nouvelle page du secret bancaire s'écrit. Et l'accord "crée un
précédent qui nous est davantage imposé que négocié", note
l'éditorialite Pierre Veya. La Liberté juge que quels que soient les termes de
l'accord, la Suisse "sauvera peut-être quelques plumes mais le mal
est déjà fait". "Rien ne sera plus jamais comme avant" dans
l'esprit des gens, poursuit Christian Campiche. "La Suisse a fait
le pas de trop. Son secret bancaire ne s'en remettra pas. Son
statut de paradis fiscal non plus", ajoute Campiche



Pour sa part, L'AGEFI craint que cet accord
n'incite les Etats-Unis à chercher "des accords similaires auprès
d'autres banques suisses". Mais le journal économique estime que
l'accord est une "étape-clé" pour le redressement de l'UBS. Car le
procès aux USA aurait pu aboutir à une "amende se montant à
plusieurs milliards de francs".



ap/cer/hof

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L'action en forte poussée

L'action UBS progressait encore fortement jeudi à la Bourse suisse, après l'annonce mercredi de l'accord trouvé entre Berne et Washington pour.

A la clôture, la nominative avait gagné 5,39% à 17,22 francs, dans un SMI en hausse de 0,41%, tandis que le Credit Suisse gagnait 3,13%.

L'annonce avait déjà fait grimper l'action UBS de 3,1% la veille bien qu'aucun détail n'ait filtré sur la teneur du compromis.