Menaces sur le projet immobilier d'Aminona
La commune valaisanne de Mollens demande par écrit des explications au promoteur immobilier Mirax sur sa situation financière, a appris la RSR. Le groupe russe est à l'origine d'un projet à 2500 lits et devisé à 600 millions de francs à Aminona.
Avec la crise économique, la situation de Mirax est de plus en
plus difficile. Le groupe n'a obtenu aucun crédit d'aucune banque
depuis une année, n'a vendu aucun mètre carré de bureau ou
appartement en juillet-août et n'a obtenu aucun paiement pour des
objets immobiliers vendus précédemment.
La justice russe a gelé pour 241 millions de dollars de biens du
groupe. Mirax est poursuivi par la banque russe Alfabank pour
non-paiement de sa dette. Tous les projets russes de Mirax ont été
interrompus.
Mollens écrit son inquiétude
Pour Vladimir Marakutsa, le représentant en suisse du groupe
Mirax, tout va bien pour Aminona mieux encore, ça va pour
l'ensemble du groupe Mirax. Dans une lettre aux actionnaires, le
patron Sergei Polonski fait pourtant état explicitement de la
possibilité que Mirax passe en d'autres mains.
La commune de Mollens a donc fait parvenir la semaine passée une
lettre à Serguei Polonski par l'intermédiaire de son représentant
en Suisse. Elle demande des explications claires sur la situation
du groupe. Une semaine, c'est un peu court pour une réponse, estime
Stéphane Pont. Le président de la commune refuse de s'exprimer
davantage tant qu'il n'a pas reçu cette réponse de Moscou.
RSR/Gaëtan Vannay/sbo
Publié Modifié
Un total de 2500 lits
L'autorisation de construire délivrée au mois d'août concerne une première étape du projet, soit quinze immeubles et 900 lits touristiques.
Le groupe russe prévoyait d'ériger cinq autres tours, pour lesquelles le plan de quartier a été mis à l'enquête, et 32 chalets.
Le projet global totalise 2500 lits.