La Confédération relance des projets humanitaires en Syrie

La présence officielle de la Confédération en Syrie se résume pour l'instant à une suite dans un hôtel de Damas, a pu constater l'envoyé spécial de la RTS, mais l’infrastructure est destinée à se développer. Les trois employés locaux sont dirigés par le Suisse Daniel Beyeler.

Le bureau est encore en phase d’installation mais des projets sont déjà en route. "Nous avons une experte dans le domaine de l’eau qui travaille avec l’Unicef, organisation avec laquelle nous avons des projets", explique cet habitué des zones de turbulences au Moyen-Orient. "Cela concerne par exemple de petites réparations pour que les installations d'eau fonctionnent à nouveau. Ce projet est à Homs et nous aurons la semaine prochaine une visite de terrain."

Appel à l'ouverture d'une mission permanente

Cette présence laisse-t-elle présager l’ouverture, le moment venu, d’une mission diplomatique permanente? "Il s’agit d’un bureau humanitaire", élude Daniel Beyeler, qui ne s’exprime pas sur les questions politiques.

Mais l’idée d'un drapeau suisse flottant à Damas est bien accueillie par le directeur du Nation Building Movement, plateforme pro-démocratie qui oeuvre pour la réconciliation en Syrie. "La Suisse a une haute réputation de transparence et de médiation, un pays qui peut vraiment faire le pont entre les acteurs", explique Anas Joudeh, "La Suisse ou la Norvège, ce genre de pays ne sont pas seulement à nos yeux les bienvenus, ils sont importants comme mission permanente sur place."

Même si on ne parle pour l’instant que de diplomatie humanitaire, le geste revêt forcément une dimension politique: la Suisse est ainsi le premier pays occidental à ouvrir un tel bureau en Syrie, celui de l’Union européenne mis à part.

Alexandre Habay/oang