Métamorphose: les investisseurs se bousculent

Les investisseurs se pressent donc au portillon pour soutenir le
complexe qui comprend également - aux côtés d'un nouveau stade -
une piscine olympique et un boulodrome. Il s'agit de la pierre
d'angle du projet Métamorphose, confirmé par les Lausannois en
votation populaire le 27 septembre dernier.



Le résultat avait soulagé les autorités de la capitale vaudoise,
mais il restait à trouver - en pleine crise économique - des
investisseurs prêts à risquer des dizaines, voire des centaines de
millions de francs dans l'aventure. L'intérêt avéré est donc une
bonne nouvelle, à mi-parcours seulement de l'appel d'offre qui se
termine au mois de mars.

Partenariat public-privé

Les concepteurs de Métamorphose ont choisi le modèle, à la mode,
du partenariat public privé (PPP) - un choix effectué en période de
haute conjoncture, bien avant les débuts de la crise économique.
Dès lors, malgré l'optimisme de la Municipalité de Lausanne, la
question de l'intérêt des milieux économiques pour une telle
infrastructure restait posée.



Selon le modèle du PPP, les investisseurs construisent à la fois
les infrastructures publiques - stade de 13'000 places assises,
piscine et boulodrome - qui restent gérées par la Ville, et des
infrastructures privées (commerces, logements, bureaux, etc.) C'est
sur ces dernières qu'ils peuvent rentabiliser leurs
investissements. De son côté, la Ville reste propriétaire des
terrains, qu'elle loue sous la forme d'un droit de
superficie.



Le modèle du nouveau stade de la Maladière, à Neuchâtel, est
souvent évoqué en exemple pour le projet lausannois. Le projet
neuchâtelois a coûté 300 millions de francs, entièrement financé
par le secteur privé.

Inauguration au plus tôt en 2014

Reste que le chemin est encore long
avant les premiers matchs au Pré-de-Vidy, dans le sud lausannois.
Fin mars, la Ville choisira entre trois et six investisseurs
potentiels pour la suite de la procédure, à savoir un concours
d'architecture.



Une fois le lauréat désigné (à la fin 2010 ou au début 2011),
toute la procédure de mise à l'enquête du projet retenu sera
lancée. Si d'éventuelles oppositions ne viennent pas freiner le
processus, les travaux pourraient débuter au mieux dans le courant
de l'année 2012. Dans ce cas, mais c'est un scénario optimiste,
l'inauguration du stade n'interviendrait pas avant 2014.



RSR/Laurent Caspary/oa