L'année viticole de 2017 a été affectée par de fortes gelées nocturnes en avril, qui ont causé de graves dommages à la vigne, rappelle lundi l'Office fédéral de l'agriculture dans un communiqué.
En outre, les températures mesurées l'été dernier comptent parmi les trois plus élevées depuis le début des relevés, après celles de 2003 et 2015. L’été sec et chaud a encore fait diminuer la production, mais il a favorisé une vendange précoce et de bonne qualité.
Suisse romande plus impactée
Les effets cumulés de ces phénomènes ont pesé sur la vendange. La récolte 2017 ne représente ainsi que 72% de celle de l’année précédente en Suisse romande, (-24,7 millions de litres), 81% en Suisse alémanique (-2,4 millions) et 77% en Suisse italienne (-1,4 million).
Au total, la Suisse romande a produit 64,3 millions de litres, la Suisse alémanique 10,2 millions et la Suisse italienne 4,5 millions.
Cette production en baisse n'inquiète pas le président de la Fédération valaisanne des vignerons Pierre-Antoine Héritier, interrogé dans le 12h30: "Dans notre métier, on sait très bien que les années se suivent et ne se ressemblent pas".
ats/kkub
Qualité du raisin "très satisfaisante"
En raison des mois d'été pluvieux en 2016, la floraison de la vigne a été moins importante l'année passée, ce qui a réduit la production de baies.
De plus, la chaleur de l’été 2017 a provoqué un stress hydrique modéré, avec pour résultat des baies plus petites et moins juteuses, dont la teneur naturelle en sucre était élevée. Aussi, la qualité du raisin s'est-elle révélée "très satisfaisante", souligne l'OFAG.
Moins que la consommation annuelle moyenne
La consommation annuelle moyenne de vin suisse se situant d'habitude à une centaine de millions de litres.
La vendange 2017 est la quatrième en cinq ans à s’inscrire en deçà de la consommation après celles de 2013 (84 millions de litres), de 2014 (93 millions) et de 2015 (85 millions).