Alors que l'opérateur Swisscom annonçait mercredi 7 février le vol de données personnelles (dates de naissance, numéros de portables, adresses, noms et prénoms) de 800'000 clients, ce sont cette fois-ci des informations plus sensibles qui sont dans le collimateur du préposé fédéral à la protection des données.
Dans ce cas jugé comme particulier et unique à la connaissance d'Adrian Lobsiger, préposé fédéral à la protection des données, un client a eu accès aux données d'un autre abonné. Mais il confirme les informations de la RTS: les données de facturation ou les données des produits et services utilisés sont aussi concernées, un cas qui demandait donc une réaction rapide.
Le préposé a alors rapidement exigé et obtenu des informations de Swisscom au nom de l'art 29 al. 2 de la Loi sur la protection des données. Il estime aujourd'hui qu'il n'y a pas "de lien de causalité avec le vol annoncé le 7 février".
Le préposé ne veut pas créer de panique
"Je suis de très près cette affaire, je me suis investi personnellement", continue Adrian Lobsiger en répondant aux questions d'On en parle, "si j'avais l'impression que la collaboration n'était pas bonne avec Swisscom, j'en informerais les médias. Je ne veux surtout pas créer une ambiance de panique et d'hystérie dans la population".
Swisscom a donc répondu par le biais d'un rapport étayé au Préposé sur ce cas particulier, et Adrian Lobsiger semble désormais convaincu qu'il n'y a pas de lien entre ce cas particulier et le vol des données de 800'000 clients Swisscom en octobre 2017.
Le préposé fédéral a tout de même encore demandé à Swisscom des informations complémentaires concernant "les risques de dommages potentiels à l'avenir" concernant le vol massif de données qui a eu lieu en octobre 2017.
Julien Schekter/ebz