L'arrivée à la tête de la diplomatie suisse d'Ignazio Cassis a relancé les discussions autour de la DDC. Lorsqu'il était conseiller national, le Tessinois avait en effet fait pression pour une baisse du budget de l'organisme. Certains parlementaires espèrent donc un changement de cap.
C'est le cas d'Yves Nidegger, conseiller national UDC genevois, qui se confiait mardi au micro du 19h30 de la RTS: "La position du PLR qu'Ignazio Cassis défendait comme chef de groupe était d'être restrictif. Elle est désormais majoritaire au Conseil fédéral. Si on n'en voit rien, et que la vieille idée de gauche continue à dominer, il y a un problème."
Autre son de cloche du côté de la gauche: "Pour nous, les objectifs qui avaient été définis par Didier Burkhalter doivent être mis en application, quel que soit le conseiller fédéral," a rétorqué Manuel Tornare, conseiller national PS genevois.
Budget en hausse
La DDC est la plus grosse entité du Département fédéral des affaires étrangères. Ces 15 dernières années, son budget est passé de 1,26 milliard (0,34% du PIB) en 2002 à 2,13 milliards (0,48% du PIB) en 2018.
La direction de la DDC ne veut pas croire à un changement de cap. Pour Manuel Sager, directeur de la DDC, le "chef du département a défendu le budget en décembre, y compris pour la coopération internationale. C'est un fait, et c'est ce qui compte."
Davantage de collaboration avec les privés
Lors de sa conférence annuelle mardi, la Direction du développement et de la coopération a par ailleurs annoncé vouloir doubler le nombre de partenariats avec le secteur privé, une trentaine actuellement.
Il s'agit de lancer des projets avec des sociétés tournées vers le développement durable, mais aussi de mieux coopérer avec les ONG et les hautes écoles, qu'elles soient suisses ou locales, là où se déroulent les projets.
David Berger/Rouven Gueissaz/oang/mh