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La fermeture des offices postaux en question après l'affaire CarPostal

Des politiciens sont suspicieux des manœuvres économiques de la Poste
Des politiciens sont suspicieux des manœuvres économiques de la Poste / 19h30 / 2 min. / le 16 février 2018
La confiance des politiques est ébranlée depuis le scandale CarPostal. La Poste devra s'expliquer sur l'étendue des déficits du réseau postal qui justifie la fermeture des offices.

Si la fermeture d'offices postaux s'avère très impopulaire, La Poste n'a eu de cesse d'invoquer les déficits du réseau postal. Mais avec le scandale CarPostal, certains parlementaires sont devenus méfiants.

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La présidente de la Commission des transports du Conseil national, Edith Graf-Litscher, a donc décidé de convoquer les responsables de La Poste en mars pour qu’ils expliquent plus en détail la manière dont est calculé ledit déficit.

"Cette affaire a déclenché quelque chose chez nous", explique Edith Graf-Litscher au 19h30. "Maintenant, il est important que nous posions des questions quand nous ne comprenons pas un mécanisme financier".

Un déficit à éclaircir

Pendant des années, le déficit du réseau postal était très stable, soit d'environ 100 millions de francs. Mais, en 2016, il a presque doublé. C'est précisément le point que la commission veut éclaircir.

Le déficit du Réseau postal et des vents en millions de francs, de 2012 à 2016 [DR]
Le déficit du Réseau postal et des ventes en millions de francs, de 2012 à 2016. [DR]

Dans son rapport financier, La Poste invoque une nouvelle "logique de gestion financière", soit un changement dans la méthode de calcul, qui aurait eu un effet négatif sur le résultat d'exploitation.

La même année, le réseau postal s'est vu confier la responsabilité des services MyPost24 et PickPost, ce qui aurait également accentué cette tendance, justifie l'entreprise.

Politiques pas convaincus

Des explications qui ne persuadent pas Edith Graf-Litscher, pour qui "il est nécessaire que La Poste explique de façon transparente pourquoi elle utilise cette nouvelle méthode de calcul". Elle veut aussi s'assurer que "ce ne soit pas une excuse pour fermer des offices de poste qui, en réalité, sont toujours rentables".

Le président du conseil d'administration de La Poste, Urs Schwaller, reconnaît qu'il faudra désormais davantage se justifier. "Evidemment, on va maintenant nous dire que l'on ferme un office postal sur la base de chiffres qui pourraient être erronés. À voir s’il faudra donner beaucoup plus d’informations pour montrer quel est effectivement le résultat dans chaque commune", indique-t-il.

En juin 2017, La Poste confirmait qu'elle exploiterait entre 800 et 900 offices d'ici 2020. Selon les calculs alors effectués par RTSinfo, 153 bureaux étaient menacés et sous examen en Suisse romande alors que le financement de 250 autres était assuré jusqu'à 2020.

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Pierre Nebel / mh

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