Ces chiffres proviennent d’une étude pilote de l’Office fédéral de la statistique publiée mardi. L’empreinte gaz à effet de serre est la quantité totale émise à l'étranger et en Suisse pour satisfaire la demande finale de biens et de services du pays. L’inventaire des gaz à effet de serre, lui, ne prend en compte que ceux émis en Suisse.
Comme l’économie suisse est très axée sur le commerce extérieur, il y a une grande différence entre l’empreinte et l’inventaire. La plus grosse part de l’empreinte est liée à la consommation des ménages, notamment via les transports.
Evolutions différentes
L’empreinte et l’inventaire ont évolué différemment au cours du temps: l’empreinte a augmenté de 7% entre 2008 et 2015 pour atteindre 116,2 millions de tonnes d’équivalents CO2, soit 14 tonnes par habitant.
La part des émissions intérieures, de 40% en 2008, s’est abaissée à 35% en 2015. À l’inverse, la part des émissions produites à l’étranger est passée de 60% à 65%.
ats/pym
Mesures drastiques
En décembre dernier, le Conseil fédéral a transmis au Parlement des mesures drastiques pour protéger le climat. L'objectif est de réduire d'ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre de la Suisse de moitié par rapport à 1990.
Les réductions nationales devraient représenter au minimum 60% du total et celles à l'étranger au maximum 40%. Les débats sont prévus cette année.