Des Français, des Belges, des Allemands reviennent dans leur pays d'origine après s’être battus au Proche-Orient, alors que d'autres sont arrêtés dans les zones de conflit et cherchent à être rapatriés pour éviter un procès en Irak ou en Syrie.
Face à ces retours, comment l'Union européenne parvient-elle à identifier les personnes potentiellement dangereuses? "Nous n'étions pas assez bien préparés aux départs de nos djihadistes", admet Gilles de Kerchove, coordinateur de l’Union européenne contre le terrorisme, dans l'émission Forum mardi. "Je pense que l'Union européenne est aujourd'hui beaucoup mieux équipée à identifier les retours."
Gilles de Kerchove relève notamment "l'augmentation significative" de la consultation et de l'alimentation du fichiers du Système d'information Schengen (SIS). Système auquel la Suisse contribue en le consultant et en l'alimentant.
"La Suisse ne démarre pas de rien"
Le coordinateur de l’Union européenne contre le terrorisme salue d'ailleurs le plan d'action helvétique: "Je le trouve extrêmement bien fait et je pense que les mesures qui y sont proposées sont plutôt un cadre conceptuel qui donne une cohérence à des mesures qui ont été prises. La Suisse ne démarre pas de rien. Et non, je ne dirais pas qu'elle est en retard."
Propos recueillis par Chrystel Domenjoz et Christian Favre
Version web: Lara Gross