Le CDF estime qu'après 2024, le ferroutage pourrait ne plus couvrir ses coûts sans subventions. Mais, si la Suisse abandonne ce transport par le rail des camions en transit, 77'000 poids lourds retourneront sur la route.
L'ouverture d’un corridor sur la ligne du Gothard permettra de diminuer substantiellement les coûts d'exploitation et l'achat de trains modernes fera baisser les frais d'entretien. Mais des incertitudes demeurent concernant l'évolution de ce mode de transport à moyen terme.
Financement du ferroutage après 2024
Le Parlement devra se prononcer en 2019 sur la poursuite ou non du soutien financier de la Confédération à la chaussée roulante. Il décidera de la couverture des coûts à partir de 2024 ainsi que de l'achat de nouveau matériel et d'investissements. En 2016, la subvention fédérale s'est montée à 35 millions de francs.
Le CDF recommande à l'OFT et au Conseil fédéral d'indiquer clairement les coûts d'investissement dans le nouveau matériel roulant et la manière de les financer dans le message au Parlement en 2019.
ats/mh
Diminuer le nombre de poids-lourds
En acceptant l'Initiative des Alpes en 1994, le peuple suisse a obligé la Confédération à protéger l'arc alpin des effets négatifs du trafic de transit. Dès cette année, seuls 650'000 poids lourds au maximum auront le droit de franchir les Alpes. Selon les données de l'OFT, leur nombre était de 975'000 en 2016.
Entre 2011 et 2016, seul 5% du transport des marchandises a été effectué par les trains de la chaussée roulante. Ceux-ci ont permis de délester de 10% le nombre de camions transitant dans les Alpes, et ainsi décongestionné les routes de 13%.