Le Conseil fédéral a choisi cette option, car il considère la défense sol-air et le renouvellement de la flotte aérienne de l'armée comme un point essentiel de la politique de sécurité. En outre, les deux projets précédents d'acquisition ont été soumis au peuple: les F/A-18 en 1993 et les Gripen en 2014. Il répond ainsi aux demandes en ce sens du Parlement.
"Il s'agit de la protection de notre population, de sa sécurité. Les citoyennes et les citoyens de ce pays ont le droit de se prononcer sur une décision d'une telle portée", estime le conseiller fédéral Guy Parmelin vendredi dans l'émission Forum.
Une votation dès que possible
Le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral de la défense (DDPS) d'élaborer un projet d'arrêté de planification selon les décisions de principe prises à l'automne 2017. Le DDPS a prévu au maximum 8 milliards de francs pour l'achat de nouveaux jets de combat ainsi qu'un nouveau système de défense sol-air.
L'arrêté de planification indiquera le but de l'achat et la facture maximale. La votation aura lieu dès que possible, au plus tard en 2020, mais avant que le Conseil fédéral ne prenne une décision quant au type d'avion de combat. Cela lui permettra d’éviter des travaux de planification inutiles.
Ensuite, le gouvernement pourrait demander l'acquisition au Parlement, vraisemblablement avec le message sur l'armée 2022. Le "Programme Air2030" se composera principalement de l'achat de nouveaux jets et d'un nouveau système de défense sol-air.
Pas de chèque en blanc
Guy Parmelin se défend de demander un chèque en blanc à la population en soumettant une question de principe au verdict des urnes, et non pas le projet final "Le contrôle se fait aussi au Parlement, via le processus budgétaire. Le cadre financier est donné très clairement. C'est loin d'être un chèque en blanc".
"Ce sont les experts qui vont déterminer quelle est la meilleure combinaison entre les avions de combat et la défense sol-air, explique le ministre de la Défense. (...) A la fin, le Conseil fédéral choisira, sur la base du rapport des experts, la variante qui aura les meilleures garanties pour la sécurité de la population."
Sur une ligne moyenne
La nouvelle esquadrille est appelée à remplacer l'actuelle flotte de 54 Tiger et 30 FA-18. Le programme comprendra aussi des renouvellements et des modernisations qui concernent le système de conduite et de surveillance de l'espace aérien (Florako).
A ce stade, le Conseil fédéral n'a pas fixé le nombre de jets, ni leur fournisseur. Avec 8 milliards, le Conseil fédéral s'inscrit sur une ligne moyenne entre les options présentées en mai par un groupe d'experts, qui allaient de 5 à 18 milliards.
Cette version prévoit l'achat de 30 aéronefs et d'un système de défense sol-air étendu. Mais il reviendra aux spécialistes de définir clairement la combinaison.
Cinq modèles envisagés
Cinq productions devraient être évaluées. De ce côté-ci de l'Atlantique, on retrouve le Gripen suédois, le Rafale français et l'européen Eurofighter. S'y ajoutent deux avions américains: le successeur du FA-18, le Super Hornet, et le très cher et très puissant F-35.
ats/hend/tmun
Le GSsA lancera le référendum contre les avions de combat
A l'image des Verts qui en ont déjà décidé le principe en assemblée, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) va lancer le référendum. Soumettre ainsi à la population un tel arrêté de planification est "démocratiquement douteux", écrit le GSsA. Il ne contient ni les coûts exacts, ni le modèle, ni même le nombre de jets, critique Lewin Lempert, secrétaire du GSsA, cité dans le communiqué du groupe.
Le Parti socialiste va plus loin, en reprochant au gouvernement de poser la mauvaise question. Demander au peuple si la sécurité de l'espace aérien suisse doit être garantie représente un simulacre de votation, selon le PS.
Bémol du PLR pour la défense sol-air
Après le rejet des Gripen, proposer un projet qui permette le référendum est nécessaire, estime le PDC. C'est "politiquement légitime", renchérit le PLR. Ce dernier soutient le renouvellement complet de la flotte, et 8 milliards ne sont "de loin pas de trop" pour cela, a précisé Karine Barras, porte-parole des libéraux-radicaux.
Le PLR voit cependant un risque dans la méthode choisie. L'arrêté de planification portant sur l'ensemble, un rejet des avions signifierait également un non à l'achat d’un nouveau système de défense sol-air, que le parti juge indispensable.
Quant à l'UDC, elle salue dans un communiqué la décision de planifier financièrement pour les 12 années à venir un montant de 8 milliards de francs pour l'achat de nouveaux avions de combat et le renouvellement de la défense aérienne basée au sol.
Le Conseil fédéral a choisi cette option, car il considère la défense sol-air et le renouvellement de la flotte aérienne de l'armée comme un point essentiel de la politique de sécurité. En outre, les deux projets précédents d'acquisition ont été soumis au peuple: les F/A-18 en 1993 et les Gripen en 2014. Il répond ainsi aux demandes en ce sens du Parlement.
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"Il s'agit de la protection de notre population, de sa sécurité. Les citoyennes et les citoyens de ce pays ont le droit de se prononcer sur une décision d'une telle portée", estime le conseiller fédéral Guy Parmelin vendredi dans l'émission Forum.
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Une votation dès que possible
Le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral de la défense (DDPS) d'élaborer un projet d'arrêté de planification selon les décisions de principe prises à l'automne 2017. Le DDPS a prévu au maximum 8 milliards de francs pour l'achat de nouveaux jets de combat ainsi qu'un nouveau système de défense sol-air.
L'arrêté de planification indiquera le but de l'achat et la facture maximale. La votation aura lieu dès que possible, au plus tard en 2020, mais avant que le Conseil fédéral ne prenne une décision quant au type d'avion de combat. Cela lui permettra d’éviter des travaux de planification inutiles.
Ensuite, le gouvernement pourrait demander l'acquisition au Parlement, vraisemblablement avec le message sur l'armée 2022. Le "Programme Air2030" se composera principalement de l'achat de nouveaux jets et d'un nouveau système de défense sol-air.
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Pas de chèque en blanc
Guy Parmelin se défend de demander un chèque en blanc à la population en soumettant une question de principe au verdict des urnes, et non pas le projet final "Le contrôle se fait aussi au Parlement, via le processus budgétaire. Le cadre financier est donné très clairement. C'est loin d'être un chèque en blanc".
"Ce sont les experts qui vont déterminer quelle est la meilleure combinaison entre les avions de combat et la défense sol-air, explique le ministre de la Défense. (...) A la fin, le Conseil fédéral choisira, sur la base du rapport des experts, la variante qui aura les meilleures garanties pour la sécurité de la population."
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Sur une ligne moyenne
La nouvelle esquadrille est appelée à remplacer l'actuelle flotte de 54 Tiger et 30 FA-18. Le programme comprendra aussi des renouvellements et des modernisations qui concernent le système de conduite et de surveillance de l'espace aérien (Florako).
A ce stade, le Conseil fédéral n'a pas fixé le nombre de jets, ni leur fournisseur. Avec 8 milliards, le Conseil fédéral s'inscrit sur une ligne moyenne entre les options présentées en mai par un groupe d'experts, qui allaient de 5 à 18 milliards.
Cette version prévoit l'achat de 30 aéronefs et d'un système de défense sol-air étendu. Mais il reviendra aux spécialistes de définir clairement la combinaison.
Cinq modèles envisagés
Cinq productions devraient être évaluées. De ce côté-ci de l'Atlantique, on retrouve le Gripen suédois, le Rafale français et l'européen Eurofighter. S'y ajoutent deux avions américains: le successeur du FA-18, le Super Hornet, et le très cher et très puissant F-35.