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"Sans signature du traité sur les armes nucléaires, la Suisse perdrait en crédibilité"

Interview avec le prix Nobel de la paix Beatrice Fihn
Beatrice Fihn en interview. / 19h30 / 4 min. / le 10 mars 2018
Si la Suisse ne signait pas le traité sur l'interdiction des armes nucléaires, qu'elle a approuvé l'an dernier à l'ONU, sa crédibilité serait entachée, selon Beatrice Fihn, directrice de la Campagne pour l'abolition des armes nucléaires.

"Si la Suisse ne signe pas ce traité, on se posera des questions sur son statut comme championne du droit humanitaire et du désarmement. Je pense que cela minerait sa crédibilité sur ce terrain-là", a expliqué samedi soir Beatrice Fihn sur le plateau du 19h30.

Selon la directrice de la Campagne pour l'abolition des armes nucléaires, organisation lauréate du prix Nobel de la paix en 2017, il est indispensable que la Suisse, cette "superpuissance humanitaire", appose sa signature officiellement car "cela renforcera la norme contre ce type d'armes à une époque où nous sommes vraiment au bord d'une guerre nucléaire".

Débat au Conseil national

La question doit occuper le Conseil national la semaine prochaine. Des parlementaires demandent au Conseil fédéral une signature rapide, neuf mois après un vote historique lors de l'Assemblée générale des Nations unies.

Mais un traité auquel les puissances qui détiennent l'arme atomique n'adhèrent pas, est-ce véritablement utile? Beatrice Fihn en est convaincue: "Le désarmement est quelque chose qui se fait sur le long terme. Nous allons pouvoir interdire et éliminer toutes les armes nucléaires. La seule question qui se pose est la suivante: va-t-on le faire maintenant ou après les avoir utilisées?"

>> Retour sur le traité sur l'interdiction des armes nucléaires :

Interdiction des armes nucléaires : l'histoire d'un traité
Interdiction des armes nucléaires : l'histoire d'un traité / 19h30 / 2 min. / le 10 mars 2018

kg

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