L'évaluation des différentes offres dira ce qu'il est possible de faire avec l'enveloppe d'au maximum 8 milliards de francs prévue par le Conseil fédéral aussi bien pour le nouvel avion de combat que le système de défense sol-air. Ce n'est qu'ensuite que le nombre de jets à acheter sera déterminé, explique le chef de l'Etat-major de l'armée Claude Meier.
Flotte unique
Le conseiller fédéral Guy Parmelin vise une politique de flotte à modèle unique. Une fois que tous les exemplaires seront livrés, les F/A-18 seront progressivement mis hors service. L'armée se débarrassera de ses Tiger auparavant.
Le peuple ne se prononcera par sur le type d'avion mais uniquement sur le principe de renouveler la défense aérienne à hauteur de 8 milliards.
Selon le rapport du groupe d'experts publié en mai 2017, avec une trentaine d’avions de combat, la capacité à tenir quatre avions en vol en permanence est de deux bonnes semaines. Elle passe à au moins un mois avec environ 40 engins.
ats/sey
Huit fournisseurs possibles
Cinq jets seront évalués. En Europe se retrouvent le Gripen E suédois (Saab), le Rafale français (Dassault) et l'européen Eurofighter (Airbus). S'y ajoutent deux avions américains: le successeur du FA-18, le Super Hornet de Boeing, et le F-35A de Lockheed-Martin.
Pour la défense sol-air, trois systèmes sont dans la course: le SAMP/T français (eurosam), l'israélien David’s Sling (Rafael) et l'américain Patriot (Raytheon).
Exigences techniques
La nouvelle flotte devra assurer la police aérienne, 24 heures sur 24. Lors de tensions accrues, elle devra pouvoir intervenir en quelques minutes dans l’ensemble de l’espace aérien suisse.
La surface à couvrir par la défense sol-air doit être de 15'000 km2 au moins. Le système doit atteindre une altitude d’engagement de plus de 12'000 m et une portée supérieure à 50 km. Il n'est pas nécessaire de disposer d'une capacité de défense contre des missiles balistiques.