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Le salage des routes nationales coûte trop cher à la Confédération

Un employé de la ville de Lausanne remplissant un véhicule de la voirie de sel de déneigement (image d'illustration). [KEystone - Dominic Favre]
Un employé de la ville de Lausanne remplissant un véhicule de la voirie de sel de déneigement (image d'illustration). - [KEystone - Dominic Favre]
La Confédération paie trop pour l'entretien des routes nationales, critique le Contrôle fédéral des finances. Dans un rapport publié mardi, celui-ci plaide pour des économies, notamment via une renégociation des prix du sel.

Propriétés des cantons, les Salines suisses ont le monopole de la vente, de l'importation et du commerce du sel. Résultat: les prix sont deux à quatre fois supérieurs à ceux des pays voisins, pointe le Contrôle fédéral des finances.

Les cantons en profitent puisqu'ils sont actionnaires des Salines. La Confédération, elle, n'en tire pas profit. Elle a dû payer plus de 6 millions de francs en 2016 pour les 34'000 tonnes de sel répandues sur les routes.

Renégociation du prix

Selon l'organe de contrôle, ce monopole est problématique. Les onze unités territoriales qui exploitent et entretiennent les routes sur mandat de la Confédération depuis 2008 estiment la qualité du sel étranger insuffisante. Les auditeurs en doutent, relevant que l'Allemagne et l'Autriche se satisfont de cette qualité.

L'Office fédéral des routes (Ofrou) devrait ainsi renégocier le prix du sel et, si nécessaire, exiger un droit de regard pour examiner les tarifs du fournisseur et les réduire à un niveau conforme au marché.

ats/kg

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La charge administrative épinglée

Le Contrôle fédéral des finances propose encore de réduire la charge administrative pour la production de rapports. La Confédération alloue aux unités territoriales une enveloppe globale de 230 millions de francs par an pour les prestations d'exploitation et, sur la base des frais effectifs, 60 millions pour les travaux d'entretien ne faisant pas l'objet d'un projet.

Selon les contrôleurs, les indicateurs pourraient être simplifiés et l'OFROU pourrait vérifier par sondage la qualité du travail fourni en augmentant le nombre de contrôles routiers.