"Avant que la Suisse ne tire ses propres conclusions sur les circonstances et l'origine de l'empoisonnement" de l'ex-agent double russe, "il faut d'abord attendre les résultats des enquêtes en cours", a indiqué mardi une porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
La Suisse se dit toujours aussi inquiète de la nouvelle utilisation d'un agent chimique. D'autant plus que celle-ci fait suite à une série de violations similaires du droit international durant ces dernières années.
"Particulièrement préoccupant"
Pour Berne, le fait qu'un gaz neurotoxique de classe "Novichok" ait été utilisé pour la première fois est particulièrement préoccupant.
La Suisse rappelle qu'il est indispensable pour la paix et la stabilité de respecter les normes et règles internationales. Elle souligne l'importance de l'enquête sur les circonstances de l'attaque de la part des autorités britanniques avec l'appui de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Pour rappel, de nombreux pays, dont les Etats-Unis et 17 membres de l'Union européenne, ont décidé en début de semaine d'expulser plus de 120 diplomates russes. Cette action coordonnée est une réponse à l'empoisonnement de l'ancien agent russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia le 4 mars à Salisbury, attribué par Londres à Moscou. Les deux victimes sont toujours hospitalisées dans un état critique.
ats/tmun
L'OTAN expulse sept diplomates de la mission russe
Sept diplomates de la mission russe auprès de l'OTAN ont été expulsés, a annoncé mardi son secrétaire général Jens Stoltenberg. L'alliance atlantique a également réduit la taille de la mission russe. Elle ne pourra plus accueillir que 20 personnes, contre 30 auparavant.
"Cela adresse un message très clair à la Russie, à savoir qu'il y a des coûts", a déclaré le secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord lors d'une conférence de presse.