Les conseillers fédéraux se succèdent en Chine depuis quelques années. La Suisse veut faire de Pékin un partenaire privilégié - elle l'est d'ailleurs déjà depuis la signature, en 2014, du traité de libre-échange entre les deux pays.
Ignazio Cassis a choisi la Chine pour son premier voyage hors d'Europe - un symbole qui sera sans doute apprécié par son homologue chinois.
Au menu de leurs discussions, les relations politiques, économiques et bilatérales entre les deux pays - que la Confédération juge d'importance. Dans son rapport de politique extérieure, le Conseil fédéral estime que la Chine joue désormais un rôle prépondérant dans le monde multipolaire actuel. D'ailleurs, dans ses récentes décisions en matière de politique commerciale, Pékin représente un contre-poids aux Etats-Unis.
Commerce en ligne en vedette
C'est pourquoi la Suisse ne veut pas se fâcher avec la Chine et entend plutôt développer les relations économiques - qui prennent surtout l'ascenseur grâce aux géants chinois du commerce en ligne - en 2017, 14 millions de colis ont été acheminés depuis l'Asie, un record dû aux tarifs postaux extrêmement bas.
Jusqu'à la fin de l'année dernière, la Chine était considérée comme un pays en voie de développement par l'Union postale universelle (UPU). En tant que pays émergent, la Chine contribue moins à l’UPU que des Etats développés. Conséquence: il coûte moins cher d'envoyer un paquet en Suisse depuis la Chine que depuis le sol helvétique.
Au menu de ces rencontres diplomatiques, il y aura de l'économie donc, et puis sans doute aussi la poursuite du fameux "dialogue sur les droits de l’homme", que la Suisse mène dans un cadre plus confidentiel.
Poursuivant son voyage, Ignazio Cassis se rendra aussi en Mongolie à la fin de la semaine.
Sujet traité dans le 12h30 du 2 avril 2018.
Thibaut Schaller/ebz