Cette proposition touche un public de plus en plus large. Il y a cinq ans, à peine 40% des ménages possédaient un chat, un chien ou un lapin. Aujourd'hui, la moitié d'entre eux accueille un animal domestique.
Et pour Roger Golay, ces propriétaires devraient donc pouvoir déduire fiscalement les soins vétérinaires qu'ils offrent à leurs animaux.
Déduction fiscale "tout à fait légitime"
"On a beaucoup de personnes isolées, des ménages qui prennent un animal de compagnie, cela a des effets bénéfiques", souligne le conseiller national. "Et lorsque ces animaux de compagnie tombent malades ou sont accidentés, on n'a pas d'autre choix que de les amener chez le vétérinaire (…) Cela représente pour les familles une charge considérable et une déduction fiscale serait quelque chose de tout à fait légitime."
La gauche se montre plus réticente, à l'exemple du conseiller national Samuel Bendahan (PS-VD) qui estime qu'adopter un animal reste un choix personnel.
"Un choix individuel que les gens doivent assumer"
"Il y a des animaux domestiques que les gens sont obligés d'avoir, comme des chiens d'aveugle, et là, je serais prêt à entrer en matière", concède le Vaudois, qui n'exclut pas de déposer une demande de subvention pour ce type de chiens. "Mais pour le reste, l'animal domestique est un choix individuel et les gens doivent assumer ce choix jusqu'au bout", estime le Vaudois.
Force est de constater que tout ce qui touche à la cause animale semble prendre de plus en plus de place dans les préoccupations des Suisses. On l'a vu encore la semaine passée avec plusieurs manifestations de militants antispécistes.
Muriel Ballaman/oang