Le Conseil fédéral s'est dit la semaine dernière "gravement préoccupé" par les violations répétées des libertés individuelles au Venezuela, où le principe de la séparation des pouvoirs est sévèrement mis à mal.
Parmi les responsables concernés par les sanctions suisses figurent le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, Diosdado Cabello, considéré comme le numéro deux du régime, le président de la Cour suprême, Maikel Moreno, et le ministre de l'Intérieur, Nestor Riverol.
"Subordination"
La décision des autorités suisses, annoncée le 28 mars, montre leur "subordination aux pays membres de l'Union européenne et au gouvernement des Etats-Unis", qui ont eux-mêmes imposé des sanctions au régime de Nicolas Maduro, selon le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza.
Ces sanctions, ainsi que celles imposées par le Panama, sont "grotesques" et "illégales", a par ailleurs jugé lundi la Cour suprême vénézuélienne.
ats/pym
Autres sanctions
Un embargo sur les biens d'équipement militaires et les biens susceptibles d'être utilisés à des fins de répression fait aussi partie des sanctions.
Une interdiction équivalente s'applique également aux équipements, technologies et logiciels pouvant servir à la surveillance ou à l’interception des communications téléphoniques ou d'internet.
Pas de rétorsion
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé que "le chargé d’affaires de l’Ambassade de Suisse a été cité lundi au ministère des affaires étrangères à Caracas". Aucune mesure de rétorsion n'a toutefois été prise contre la Suisse, selon une porte-parole du DFAE.
Une note a été transmise au chargé d'affaires. Ces sanctions, venues d'un pays "historiquement neutre" comme la Suisse, ne sont pas de nature à générer les "conditions d'un dialogue" et "renforcent les positions extrémistes qui cherchent des issues violentes", y affirme le chef de la diplomatie vénézuélienne.