Ce front d'opposition est parti d'un coup de gueule sur le réseau social Twitter après la récente décision du Parlement, qui a autorisé le recours à des détectives privés pour lutter contre la fraude aux assurances sociales.
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Compte tenu du large soutien des internautes, ces opposants à la surveillance des assurés ont lancé une plateforme en ligne qui a recueilli - en à peine une semaine - quelque 25'000 francs de dons et plus de 10'000 promesses de signature en cas de lancement d'un référendum.
Une démarche novatrice en politique
Fort de ce constat, le groupe de citoyens à l'origine de la fronde a donc décidé de lancer un référendum. Mais il n'a aucun appareil de parti politique pour le soutenir, ce qui fait dire à ses détracteurs qu'il n'a aucune chance de recueillir les 50'000 signatures requises en l'espace de trois mois.
Ces référendaires commencent cependant à intéresser des politiciens, de droite comme de gauche, et de premiers soutiens commencent à arriver. C'est le cas, par exemple, des Jeunes Verts suisses. Les socialistes, en revanche, estiment que s'opposer à la surveillance des fraudeurs à l'assurance ferait le lit de l'UDC.
Si la récolte de signatures devait aboutir, la politique suisse entrerait de plein pied dans l'ère numérique. Et à moyen terme, cette révolution pourrait chambouler la démocratie directe.
Fabrice Gaudiano/oang