Il s'agit de "la liste des refus la plus longue jamais connue, avec 48 cas, deux fois plus que les années précédentes. Les montants en jeu se chiffrent à 20 millions de francs", détaille Le Matin Dimanche.
Pour exporter du matériel de guerre vers des pays en situation de conflit, ou dont les autorités sont peu regardantes sur la réexportation, les entreprises font une demande préliminaire au SECO, qui juge si elle est acceptable ou non.
Turquie, Emirats arabes unis ou encore Koweït
Les entreprises suisses qui ont essuyé un refus en 2017 souhaitaient notamment exporter vers la Turquie des véhicules blindés et des éléments de munitions, a confirmé une porte-parole du Département fédéral de l'économie.
Le veto du SECO a aussi porté sur des munitions de mortiers à destination du Koweït ou l'envoi de fusils d'assaut, de grenades et de munitions de petit calibre vers le Mexique ainsi que des munitions de gros calibres aux Emirats arabes unis.
ats/lgr
Transparence exigée
Le SECO s'est souvent montré réticent à communiquer sur les demandes d'exportations d'armes, mais le Tribunal administratif fédéral (TAF) l'a récemment enjoint à se montrer plus transparent.
L'Administration fédéral craint que la publication de ces informations suscite le mécontentement des pays destinataires. Nombre d'entre eux tiennent leurs achats secrets. De plus, la procédure d'autorisation de ces exportations est déjà sous la loupe des commissions parlementaires.
Dans un arrêt rendu public vendredi, le TAF a souligné l'intérêt public élevé de l'information sur les exportations de matériel de guerre et la contribution importante des médias pour le contrôle des activités des autorités.