Les privilèges du transport aérien dénoncés auprès de Doris Leuthard
Promouvoir les voyages en train au lieu des voyages en avion. C'est la volonté d'un groupe d'associations qui ont remis lundi une lettre ouverte à la conseillère fédérale Doris Leuthard.
Le transport aérien est en passe de devenir la principale source de réchauffement climatique, indique la Coalition environnement et santé pour un transport aérien responsable (CESAR), porte-parole d'une centaine d'associations, partis et organisations. D'ici 2030, il épuisera à lui seul le budget carbone que la Suisse peut consommer en une année.
L'impact climatique du transport aérien représente 18% de l'impact climatique total de la Suisse. Or on table sur 78 millions de passagers dans les aéroports suisses d'ici à 2030, contre 54,9 millions en 2017.
Actions concrètes demandées
La CESAR et actif-trafiC demandent à Doris Leuthard, cheffe du Département fédéral de l'environnement et des transports, que la Suisse prélève une taxe sur les billets d'avion et qu'elle s'engage au niveau international pour l'introduction d'un impôt sur le kérosène, inexistant pour l'instant.
La Suisse doit aussi favoriser un transfert modal vers les modes de transport plus durables, en particulier le transport ferroviaire.
>> Lire : Le prix du billet d'avion prendrait l'ascenseur si le kérosène était taxé
ats/cab
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Mauvaise incitation des vols low-cost
Contrairement à ses pays voisins, la Suisse ne prélève aucune taxe sur les billets d'avion, regrette la Coalition environnement et santé pour un transport aérien responsable (CESAR).
Les vols bon marché génèrent de mauvaises incitations. Résultat : les Suisses prendraient deux fois plus l’avion que leurs voisins. Or plus de 80% des vols au départ de la Suisse ont une destination européenne.
Les trains représenteraient une alternative réaliste dans bien des cas. Mais face aux vols bon marché, ils subissent un désavantage concurrentiel important.