La commission de politique de sécurité du Conseil national se prononce mardi sur l'entrée en matière concernant cette révision très contestée et le courrier d'Economiesuisse est plutôt inhabituel sur un dossier qui concerne avant tout la sécurité et le droit des tireurs.
Dans cette missive envoyée à chacun des membres de la commission la semaine dernière, que la RTS s'est procurée, la faîtière des grandes entreprises explique que les accords de Schengen seront automatiquement dénoncés si la Suisse n’adapte pas sa législation à la directive européenne sur le droit des armes et ne trouve pas de solution négociée avec l'Union européenne - avec un coût important pour l'économie suisse.
Vers un nouveau front contre Schengen
Economiesuisse s'inquiète cependant des menaces de référendum lancées par la Société pour un droit libéral sur les armes (Pro Tell) en cas de feu vert à ce tour de vis législatif au Parlement. La votation qui interviendrait en année électorale serait l'occasion de reconstituer le front de 2005 opposé aux accords de Schengen, craignent les dirigeants de la faîtière des entreprises. Le peuple avait finalement dit oui par 54% des votants mais l'UDC, qui n'a jamais accepté cet accord, cherchera sans aucun doute à prendre sa revanche.
Stéphane Deleury/oang