L'assemblée du parti a clairement opté pour le rejet, il y a un peu plus de deux semaines, de cet objet soumis à votation le 10 juin prochain. Mais la direction du PLR explique que ce refus "n'était pas prévu."
Aucun budget n'a donc été provisionné et il est difficile de débloquer des crédits aujourd'hui car les financements des campagnes sont "travaillés en amont", précise la porte-parole romande du PLR.
Décalage entre les élus et la base
Si le parti bourgeois ne se mobilise pas, c'est aussi parce que ses élus fédéraux sont en porte-à-faux avec leur base. Lors de l'examen de la loi aux Chambres fédérales, une écrasante majorité des parlementaires libéraux-radicaux l'avait soutenue.
Mais près de trois quarts des délégués ont refusé le texte en congrès, une scission que l'on observera durant la campagne: deux vice-présidents du PLR militeront ainsi ouvertement pour le rejet alors qu'une grosse vingtaine d'élus fédéraux sont membres du comité de soutien à la loi.
Les états-majors de partis détestent ce manque de lisibilité et le PLR joue donc profil bas.
Pietro Bugnon/oang