Contrairement au VIH, le préservatif ne suffit pas pour se protéger des infections sexuellement transmissibles (IST), dont les symptômes ne sont pas forcément visibles. Pour limiter les risques de transmissions, l'Aide suisse contre le sida lance la campagne Starman pour favoriser l’accès au dépistage.
Ainsi durant le mois de mai, une trentaine de centres de santé en Suisse romande proposeront un dépistage des IST (chlamydia, gonorrhée, syphilis) pour 30 francs au lieu de 800 francs. Des campagnes de dépistages seront également organisées dans des lieux publics de la communauté gay, population la plus à risque.
Dépistages plus fréquents, mais insuffisants
A titre d'exemple, le nombre de cas déclarés de syphilis a presque quadruplé en 10 ans, d'après les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique. Depuis le début de cette année, plus de 400 cas ont été diagnostiqués, presque deux fois plus qu'à la même période il y a deux ans.
Cette hausse indique a priori une augmentation des transmissions, mais aussi que les dépistages sont plus fréquents. Il sont cependant encore insuffisants, selon l'association Aide suisse contre le sida.
Les recommandations actuelles préconisent un dépistage de ces infections à chaque changement de partenaire et au moins une fois par année pour les hommes ayant des relations avec les hommes.
Tania Barril/lgr