Quand il s'agit de transmettre des données aux annonceurs ou autres sociétés traitant des données, le plus grand réseau social du monde est très ouvert, comme le montre le récent scandale Cambridge Analytica. Facebook se montre en revanche moins coopératif lorsque les requêtes proviennent de la justice, révèle dimanche la SonntagsZeitung.
Le journal alémanique s'appuie sur les conclusions du dernier rapport de transparence pour la Suisse, publié par la firme de Mark Zuckerberg. Dans la plupart des cas, les autorités exigeaient de Facebook des informations telles que des adresses e-mail ou des adresses IP.
Une majorité des requêtes émanait de l'Office fédéral de la police (Fedpol) et concernait des soupçons de terrorisme.
Bonne coopération pour les urgences
Selon Lulzana Musliu, porte-parole de la Fedpol, l'un des problèmes réside surtout dans le fait que des délits sont punissables en Suisse, mais pas aux Etats-Unis, comme par exemple la diffusion de propagande illégale sur les réseaux sociaux.
En revanche, le système de demandes "d'urgence" fonctionnerait "très bien", selon le journal alémanique. Ce canal direct sur Facebook est utilisé par la police depuis cinq ans, notamment pour les enlèvements d'enfants ou la prévention du suicide.
fme
Une porte-parole de Fedpol estime que la coopération avec Facebook est très bonne dans les enquêtes dites d'urgence. Depuis environ cinq ans, un tel canal existe pour les cas urgents. Ceux-ci incluent l'enlèvement d'enfant ou la prévention du suicide.