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La procédure contre l’ex-ambassadeur suisse Jacques Pitteloud est classée

Jacques Pitteloud, photographié ici en mars 2000. [Keystone - Martin Schweizer]
L'ex-ambassadeur de Suisse au Kenya Jacques Pitteloud est blanchi / Le 12h30 / 1 min. / le 17 avril 2018
L'enquête contre l'ancien ambassadeur de Suisse au Kenya Jacques Pitteloud a été classée. Le Valaisan était soupçonné de tentative de contrainte dans le cadre d'une médiation avec deux ressortissants kényans.

Poursuivis en Suisse pour blanchiment, les deux frères kényans affirment avoir été l'objet de pressions de la part du diplomate suisse lorsqu'il était ambassadeur à Nairobi. Il leur aurait proposé d'abandonner les poursuites en Suisse en échange de 50 millions de francs.

Eric Cottier, nommé procureur extraordinaire par l'Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (MPC), devait examiner le bien-fondé de ces accusations. Après 16 mois d'instruction, il a abouti à la conclusion que les actes de Jacques Pitteloud étaient licites, a indiqué mardi le Ministère public du canton de Vaud.

L'affaire pourrait toutefois être portée devant le Tribunal pénal fédéral (TPF), avait laissé entendre l'avocat de la partie plaignante Gérald Page en février dernier.

Carrière militaire et administration fédérale

Jacques Pitteloud est actuellement directeur des ressources humaines au sein du Département des affaires étrangères. A l'issue de sa carrière militaire, le Valaisan, alors âgé de 38 ans, est devenu en 2000 le premier coordinateur des services de renseignement de la Confédération.

Après plusieurs pannes de coordination et d'information, les services de renseignements ont été réorganisés et soumis à un état-major de crise. Après avoir quitté son poste, Jacques Pitteloud avait rejoint le Département fédéral des affaires étrangères en 2006.

hend avec ats

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Deuxième refus

C'est la deuxième fois que le MPC renonce à ouvrir une enquête sur Jacques Pitteloud. Le MPC avait déjà refusé en mars 2016 d'entrer en matière sur une plainte des deux Kényans.

Mais la Cour des plaintes du TPF avait accepté leur recours et demandé en juin au parquet fédéral d'éclaircir la question de la tentative de contrainte.

Le MPC avait refusé, pour éviter tout risque de partialité, de se prononcer sur les accusations portées contre l'ambassadeur et demandé la nomination d'un procureur extraordinaire.