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"Il y a sur notre territoire des individus qui ont du sang sur les mains"

Philip Grant se bat contre l'impunité des criminels
Philip Grant se bat contre l'impunité des criminels / 19h30 / 6 min. / le 22 avril 2018
Alors qu'Erwin Sperisen est jugé à Genève pour des exécutions sommaires au Guatemala, le directeur de l'ONG Trial International Philip Grant estime que la Suisse a un rôle à jouer pour rendre justice aux victimes d'atrocités dans le monde.

Six ans après son arrestation dans un centre commercial genevois, l'ex-chef de la police du Guatemala Erwin Sperisen s'est présenté une troisième fois à la barre lundi après une série de recours au Tribunal fédéral. Le binational helvético-guatémaltèque a déjà écopé deux fois de la prison à perpétuité.

"Une partie de la société civile et des victimes attendent beaucoup de la justice suisse. Ils sont très surpris que nos autorités mettent autant d'énergie et d'intérêt pour faire avancer ce dossier", a affirmé Philipp Grant dimanche sur le plateau du 19h30 de la RTS. L'avocat avait déposé la première plainte contre Erwin Sperisen à Genève il y a dix ans.

Rôle important de la Suisse

L'actuel directeur de Trial International a expliqué que la Suisse avait un rôle important à jouer pour "rendre justice". Selon lui, "il y a sur notre territoire un certain nombre d’individus qui sont venus chercher refuge ou l’asile (...). Mais il y a aussi parfois des individus qui ont du sang sur les mains et il est normal que la Suisse s'occupe de ces gens-là".

A Genève, la défense d'Erwin Sperisen a plaidé l'acquittement et l'octroi de près de 1,4 million de francs d'indemnités. Le verdict du procès est attendu vendredi prochain.

kg/fme

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