Johann Schneider-Ammann emboîte ainsi le pas à sa collègue Doris Leuthard (PDC) qui a fait la même annonce en juillet dernier.
Agé de 66 ans, le libéral-radical est entré au gouvernement pour aider à assurer le plein-emploi dans le pays, maintenir l'industrie en Suisse et soutenir son parti. Aujourd'hui, l'emploi se porte mieux que jamais, l'industrie est forte et le PLR a le vent en poupe, se félicite-t-il dans un rapide bilan.
Dans l'ensemble, il aurait déjà pu démissionner, confie le Bernois à la Neue Zürcher Zeitung. Mais il veut encore mettre sur pied une bonne politique agricole en collaboration avec le monde paysan.
Fier de l'accord avec la Chine
Sa plus grande fierté, relève-t-il, est la conclusion d'un accord de libre-échange avec la Chine, en vigueur depuis juillet 2014. Mais il a dû aussi s'attaquer à de nombreux dossiers impopulaires, y compris la réforme agricole en cours qui a fait monter au créneau l'Union suisse des paysans.
ats/cpi
>> Voir l'analyse de Rouven Gueissaz:
Monsieur Economie
Johann Schneider-Ammann siège au Conseil fédéral depuis 2010. Il y a remplacé un autre libéral-radical Hans-Rudolf Merz. Ingénieur en électricité de formation, diplôme obtenu à l'EPFZ, le ministre est resté fidèle à son Département de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) tout au long de son passage au gouvernement. Il a dirigé le pays en 2016, selon le tournus en vigueur.
Il a siégé avant 2010 durant onze ans au Conseil national. Fils d'un vétérinaire emmentalois, cet ingénieur a rejoint le groupe de son beau-père Ulrich Ammann, à Langenthal (BE), au début des années 1980. Sa famille est l'une des plus riches du pays.
"Le rire, c'est bon pour la santé!"
Symbole de son malaise face aux médias et de ses difficultés dans l'art oratoire, la fameuse allocution du président de la Confédération à l'occasion de la journée des malades restera dans les mémoires. D'un air lugubre et sur un ton mécanique, il avait déclaré: "Le rire, c'est bon pour la santé!". De Berne à Washington, en passant par Paris, les commentateurs s'en étaient donnés à coeur joie.