Pour le responsable du dossier au sein du gouvernement, le vote électronique est même plus sûr que celui par correspondance, car plus difficilement manipulable, affirme-t-il lors d'un entretien publié samedi dans la Neue Zürcher Zeitung. En développant l'e-voting, la Confédération s'efforce de créer un système qui détecterait de lui-même une quelconque irrégularité, plaide-t-il.
Jusqu'à présent, le vote électronique a été utilisé à quelque 200 reprises en Suisse et rien n'indique que quelque chose ne s'est pas déroulé correctement, argumente Walter Thurnherr. Lors des votations du 4 mars, la moitié des citoyens qui avaient l'opportunité de voter électroniquement ont utilisé cette option.
Projet de loi
La Confédération compte rédiger un projet de loi visant à transformer les essais cantonaux en un système définitif.
De cette manière les cantons n'auront plus à demander une autorisation pour organiser le vote électronique à chacun des scrutins.
ats/pym
Quelque 114'000 électeurs concernés le 10 juin
Lors du vote du 10 juin, environ 114'000 électeurs de toute la Suisse devraient pouvoir voter électroniquement. Ils résident dans les cantons de Neuchâtel, Bâle-Ville, Genève, Saint-Gall et Fribourg.
A cela s'ajoutent environ 79'000 Suisses de l'étranger enregistrés dans les cantons de Berne, Fribourg, Lucerne, Bâle-Ville, Neuchâtel, Genève, Saint-Gall et Argovie.
D'ici 2019
Le Conseil fédéral souhaite que la majorité des cantons proposent le vote électronique d'ici 2019. Actuellement deux systèmes d'e-voting sont utilisés en Suisse. Celui de La Poste et celui développé par le canton de Genève, baptisé "CHVote".