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Sous pression, le marché du lait en Suisse mise sur la labellisation

Marché du lait: la course aux labels marketing
Marché du lait: la course aux labels marketing / 19h30 / 2 min. / le 28 avril 2018
L'une des solutions imaginées par les professionnels du lait suisses pour faire face à la concurrence européenne passe par la labellisation. Or, cet étiquetage exige une adaptation de la part des producteurs.

Pour attirer les consommateurs, les grands distributeurs misent toujours plus sur les produits régionaux. Le dernier exemple en date concerne Migros qui a lancé, il y a quelques jours, un lait étiqueté "durable".

"L'enjeu, c'est d'offrir aux consommateurs une immense confiance dans les produits laitiers suisses et de valoriser la production suisse", explique à la RTS Gilles Oberson, directeur de l'entreprise Mifroma.

Cette valorisation passe par certaines conditions, imposées aux producteurs. Ces exigences impliquent notamment une plus grande quantité de nourriture fraîche, une restriction sur les antibiotiques et une meilleure condition d'élevage des bovins.

Pas d'augmentation de prix immédiate

Les prix semblent toutefois maintenus pour l'instant: "Pour le moment, le prix n'a pas changé. Mais je pense que dans deux ou trois ans, il augmentera de quelques centimes", selon le producteur Beat Sticher.

De son côté, Gabriel Yerly, président de la Fédération des sociétés fribourgeoises de laiterie, dénonce un produit d'appel: "J'ai le sentiment que les entreprises font du marketing avec le lait".

Vers un standard national

La Fédération des producteurs suisses de lait réfléchit elle aussi à un standard national pour la production. Pour son directeur Stephan Hagenbuch, cette adaptation est vitale, le nouveau standard répondant à la pression du marché européen: "On va discuter de certains aspects tels que l'affouragement des vaches ou la détention des animaux."

La Fédération des producteurs suisses de lait tente-t-elle de rattraper l'avance de Migros? "Tout le monde sur le marché court, c'est normal. Parfois c'est l'un qui se retrouve devant, parfois c'est un autre qui se retrouve derrière", sourit Stephan Hagenbuch.

Carine Regidor/hend

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